Santica : First Game

Hello tout le monde !

Comme j'en ai parlé dans ma présentation, j'écris. En ce moment, je travaille sur deux romans, et en voici un.
On ne dirait pas au début, mais c'est de la science-fiction . J'espère que des personnes seront intéressées !

Citation :

– Al’ ! Reviens ici tout de suite !
La jeune fille tourna un regard suppliant vers son ami.
– S’il te plaît Lucas ! Je veux juste les regarder sortir !
Elle s’approcha un peu plus des grilles blanches.
– Tu les regardes sortir tous les jours depuis deux semaines ! Tu n’en as pas un peu marre Al’ ? Et puis, je sais ce que tu recherches en venant ici, mais il faut que tu comprennes une chose : c’est fini. Fi-ni. Arrête de ressasser le passé Al’, c’est mauvais, surtout pour toi.
Alix baissa la tête. Oui, Lucas avait raison quand il disait que c’était fini. C’était fini depuis qu’elle avait dix ans. Depuis que ses parents étaient morts.
Avant « l’accident », la jeune fille, ou plutôt, ses parents, étaient riches. Elle pouvait se faire payer tous les jouets, toutes les robes qu’elle désirait, elle pouvait donner des ordres et se faire obéir, bien qu’elle ne fût qu’une enfant, elle pouvait toiser les gens, elle pouvait faire le silence dans une salle, rien qu’en y entrant. Parce qu’elle était de la Troisième Classe. Qu’elle était d’une bonne famille.
Dans la France du IV^ème millénaire, la technologie n’avait pas avancé depuis des siècles. En revanche, les classes sociales, elles, étaient plus distinctes que jamais.
D’abord, on avait la Première Classe, les Misérables. Eux, ne recevraient jamais d’éducation, vivraient sans doute éternellement dans la misère et leurs enfants seraient sûrement dans le même état toute leur vie, à moins d’avoir la chance (car oui, c’était malheureusement devenu une chance chez les enfants pauvres…) de devenir orphelins avant leur majorité.
Ceux dont c’était le cas, étaient donc de la Seconde Classe, les Sans Famille. Abandonnés ou réellement orphelins, ils pouvaient venir des deux autres classes, même si beaucoup d’entre eux étaient des Misérables. La plupart du temps, ils avaient de quoi manger à leur faim, et menaient une vie simple, mais sûre. A leur majorité, lorsqu’ils n’étaient plus pris en charge par les Orphelinats, on leur offrait de l’argent, et ceux qui le géraient bien pouvaient un jour espérer atteindre la Troisième Classe.
Celle-ci comptait tous les grands du pays. Les stars, les hommes et femmes d’affaires, les politiciens, les riches tout simplement. Appelés les Petits Princes, ils avaient tous les privilèges. A moins de devenir des Sans Famille, leur rang ne pouvait baisser.
Et puis, il y avait le Maître. C’était son nom officiel. D’autres, surtout chez les Misérables, l’appelaient l’Usurpateur, ou le Tyran. Désigné tous les vingt ans par son prédécesseur, c’était lui qui décidait de qui était digne de devenir un Petit Prince.
Alix observa sa montre. 16h24. Ils seraient bientôt là. Enfin, une sonnerie retentit.
– Al’, si on se fait prendre, je te jure que je t’étrangle.
Pour toute réponse, la jeune fille sourit.
Puis, dans une explosion de cris de joie en raison de la fin du dernier jour de cours, les élèves sortirent du Collège Maître Colta.

Le début est très court, je sais, mais les prochains posts seront plus longs .

Et en bonus : une "couverture" réalisée par Mallira, du forum Génération Taraddicts :
https://2img.net/r/ihimg/m/163/2994/clemu.jpg

Lâchez vos com's !

Début prometteur et intriguant ^^. C'est très bien écrit et tu présentes suffisamment bien la situation pour qu'on comprenne tout en s'interrogeant.

J'ai hâte de voir la suite.

EDIT : j'adore la couverture.

Oh !! C'est géniale pour l'instant !!
J'adore !! En + c'est pas super trop long ! (j'aime pas lire mais j'veux être écrivain ) !!
La couverture aussi est SU-PER !!

Eh bien... C'est un début prometteur
Je n'attends plus que de voir la suite !

XD Le GF. Ne pas aimer lire et vouloir être écrivain, c'est un peu incompatible.

UN peu beaucoup même
Clem, au départ j'avais un peu peur avec cette histoire d'héroïne orpheline, parce que c'est du vu et du revu. Mais la façon dont tu tournes ça est différente donc ça ouvre de nouvelles possibilités. J'attends la suite avec impatience ;)
La couv de Malli est super ;)

Oui bien sûr ! xD mais écrivain c'est écrire, et non lire ^^'

CA VA ENSEMBLE !

L'écrivain il écrit quoi ? Des livres ! Et les livres on fait quoi avec ? On lit ! Un écrivain qui n'aime pas lire c'est comme un musicien qui n'aime pas la musique, ce n'est pas un vrai écrivain. C'est juste un type qui fait ça sans passion. Ecrire ce n'est pas juste écrire : il faut aimer ça, il faut aimer travailler des heures et des heures sur un même passage, il faut vouloir faire rêver, vouloir donner envie de lire . Comment veux-tu que les gens aient envie de lire si celui qui l'a écrit n'aime pas lire? Je trouve ça pathétique. Ca fait un peu le type qui a envie de devenir écrivain pour avoir le même succès que Jk-Rowling ou Stephanie Meyer.

XD J'aime écrire !! J'adore ça !!
Mais j'aime pas lire !

Alors tu n'es pas un écrivain.

Voici la suite, pas beaucoup plus longue .

Citation :

Depuis qu’il avait compris que les filles étaient des êtres étranges et différents, autrement dit depuis l’âge de quatre ans, c'est-à-dire l’âge où il avait découvert qu’elles n’avaient pas de zizi (cela l’avait beaucoup choqué à l’époque), Lucas Dumain n’essayait plus de les comprendre.
En revanche, depuis l’âge de douze ans, c’est-à-dire l’âge où ses hormones avaient commencé à le titiller, il avait commencé à trouver que malgré leurs différences, les filles, c’était vachement cool, quand ça ne parlait pas trop. Et justement, Alix Calip ne parlait pas beaucoup.
Ca n’avait pas vraiment été le coup de foudre immédiat entre les deux enfants. D’abord, il y avait la différence d’âge : elle avait à peine dix ans, lui douze. Puis, la différence de milieu : elle venait de l’une des plus influente familles de Petits Princes, lui avait été abandonné par sa Misérable de mère à sa naissance. Enfin, il y avait la différence d’éducation : elle avait été scolarisée pendant toute son enfance, lui savait à peine lire, écrire et réciter ses tables de multiplications.
Mais lorsque qu’Alix était arrivée à l’Orphelinat, sa Classe avait suscité le mépris parmi les autres et elle avait été passée à tabac.
Lucas avait observé la scène de loin, sans agir. Mais peu après, il avait surpris la fillette en larmes près de la fenêtre, et l’avait rassurée, consolée. Depuis, Alix avait décrété que le garçon serait son protecteur, et rapidement, il était surtout devenu un confident, et un ami.
Mais il sentait ses sentiments changer pour elle, de jour en jour. Elle n’était plus une enfant, elle était devenue une superbe jeune fille, avec ses boucles brunes et ses yeux noisette…
Le cœur de Lucas se serra. Il savait que jamais il n’aurait sa chance avec Alix, car elle-même lui avait confié peu de temps auparavant, qu’elle le considérait comme un grand frère absolument fantastique, et que jamais il ne perdrait cette place dans son cœur.
Puis elle l’avait pris par la main et l’avait entraîné en face du collège en attendant que les élèves sortent.
C’était sa nouvelle lubie depuis qu’elle avait découvert qu’un collège était tout proche de leur squat habituel. Tous les soirs, après qu’ils eussent dépensé leur argent de la journée (l’Orphelinat leur donnait chaque matin 15 euros, et devaient se débrouiller avec), ils se plantaient devant les immenses grilles et attendaient, malgré l’interdiction de s’approcher du quartier des Petits Princes. A chaque fois, l’émerveillement d’Alix devant tous ces élèves laissait Lucas perplexe. Il avait peur du jour où elle déciderait d’enfreindre un peu plus les règles de l’Orphelinat et où elle s’inscrirait au collège. Parce qu’il se doutait pertinemment qu’elle le ferait, un jour où l’autre. Elle le niait, mais elle était encore une Petite Princesse à l’intérieur, et une Petite Princesse avait besoin de côtoyer des gens comme elle, d’avoir des amis riches. Pas d’être la meilleure amie d’un fils de Misérable.

La science-fiction devrait pointer son nez d'ici deux extraits .

Pas mal ! =)
C'est déjà de la science-fiction, Clem', à partir du moment où tu te places dans un univers futuriste ! =) Je sais pas si t'as lu La Déclaration de Gemma Malley, qui est un pur chef-d'oeuvre d'anticipation, mais ça me fait un peu penser à ça. Enfin plus ou moins, hein, parce que l'univers n'est pas dut tout le même... =)
Pour la couv', elle est pas mal, mais, d'un avis purement professionnel, ça fait un peu cheap...
Sinon, pour Le GF, écrire sans aimer lire, c'est de l'autosatisfaction, et c'est égoïste, si tu veux mon avis. En plus, tous les livres que tu lis viennent enrichir tes propres écrits, ta culture, ta vision du monde. Bref, à mon avis, si tu veux écrire des belles choses, il faut s'ouvrir aux autres textes...

Pas mal !

Merci à tous les deux =) .

Voilà la suite ! (Qui a enfin une longueur digne de ce nom xD )

Citation :

– Tu fais quoi ?
L’adolescent sursauta. Il ne s’attendait pas à ce qu’Alix surgisse aussi brusquement. Pendant qu’il observait sa photo.
– Rien du tout… mentit Lucas en rangeant le cliché. Et toi ?
– Oh, euh… Tu sais, j’y ai pensé : tu n’as jamais visité Paris, alors que tu vis ici depuis que tu es bébé ! Je parie qu’à part la zone Maître Colta, tu ne connais rien de la ville !
– Je dois prendre ça comme une invitation à une visite guidée ?
– Exactement !
– Mais… On n’a pas le droit de sortir de la zone ! Ce sont les règles Al’, on risque gros si on ne les respecte pas !
– Rappelle-moi la dernière fois que j’ai respecté les règles de la vielle Tam.
La vieille Tam était la directrice de l’Orphelinat de la zone Maître Colta. C’était une femme usée par le temps, squelettique, aux yeux gris vides, à la peau ridée et desséchée, et aux cheveux blancs ternes. Son bras droit s’arrêtait au poignet, elle avait perdu la main dans sa jeunesse. Personne n’osait la questionner sur sa mutilation, et même si cela avait été le cas, tout le monde était sûr qu’elle ne répondrait pas.
Elle n’était pas muette, mais elle parlait lentement, avec difficulté, et donc, économisait ses mots. Si bien que depuis des années, elle n’avait prononcé que des ordres…
« Gardez votre argent pour vous. Ne l’offrez à personne. Faites des économies. Un jour, elles vous serviront. »
« Evitez tous contact avec les Petits Princes. Ils n’éprouvent que du mépris pour les classes inférieures. »
« Ne mangez pas dans des fast-foods. Les frites qu’ils servent aux Misérables et aux Sans Familles, c’est de la terre et de l’écorce, mélangées à de l’urine pour qu’elle soit jaune. »
« Rentrez toujours avant la tombée de la nuit. Les vagabonds sont ramassés et tués. »
Et celui qui revenait toujours, le plus fréquent :
« Quoi qu’il arrive, ne sortez jamais de la zone Maître Colta. Jamais. C’est le seul endroit où je puisse faire quelque chose pour vous en cas de problème. »
Elle n’en avait pas l’air, mais Tam aimait ses pensionnaires. Derrière toutes ses règles plus ou moins farfelues, il y avait un violent désir de protéger les enfants.
– Ok. Tu me proposes quoi ?
– Le vieux Paris !
Attrapant son bras, et empochant leur argent, elle l’entraîna dans un dédale de ruelles sombres. Ils passèrent devant d’immenses bâtiments de béton, dont on pouvait se demander pour certains, comment ils tenaient encore debout.
Le paysage commença à changer. Les bidonvilles remplacèrent les immeubles, le goudron devint terre battue et l’air se chargea de cette odeur putride, qui rappelait les œufs pourris : celle du souffre.
Ils virent des enfants accrochés aux jupes de leurs mères, maigres, sales, et sûrement affamés. Des vieillards échevelés, édentés, mutilés, pour certains, de la même manière que Tam.
Tous les regardaient avec incrédulité, inquiétude. C’était rare de voir des gens si bien vêtus – Alix portait une simple chemise en coton et une jupe plissée au dessus du genou, tandis que Lucas n’avait qu’un jean troué et un T-shirt trop grand pour lui – ici.
Le quartier des Misérables.
–Je n’aime pas être ici, murmura Alix.
– Ils te font peur ?
– Oui, avoua la jeune fille en baissant les yeux, honteuse du mépris qu’elle éprouvait.
– Ils sont comme moi pourtant. Imagine… Si ça se trouve, l’une de ces femmes…
Il n’eut pas le temps d’achever sa phrase : un homme, âgé d’une quarantaine d’années venait de surgir devant eux. Ses yeux brillaient – de joie ? Ou de folie ? – et il se dégageait de lui une force et une vivacité surprenante, pour quelqu’un de sa classe. Pendant un instant, Alix se mit à douter de son véritable rang. Mais sa tenue vestimentaire, et surtout, l’affreuse cicatrice sur son poignet droit, prouvaient qu’il était bel et bien un Misérable…
Une cicatrice… Sur le poignet droit… L’information fit un tilt dans l’esprit d’Alix. Elle ouvrit la bouche pour parler, mais l’homme qui dévisageait Lucas depuis quelques temps déjà, le serra dans ses bras.
– Tu es en vie ! Après toutes ces années, c’est incroyable ! Je suis… Si heureux de te revoir ! Pas une ride !
– Je… Je vous demande pardon ?
– Mais voyons, c’est moi, Tom, ton plus vieil ami d’enfance ! Je t’ai perdu pendant l’explosion, je te croyais mort, mais j’ai quand même récupéré ton bébé. Lena ne pouvait plus s’en occuper, elle devenait folle la pauvre… Mais ton petit Lucas est en sécurité à l’Orphelinat. Je suis un bon parrain, pas vrai ?
– Lu… Lucas… Oh non…
Prenant conscience de ce qui arrivait, le jeune homme chancela.
– Monsieur… Je suis Lucas. Je ne vous connais pas, mais je suppose que mon père est mort pour de vrai… Je suis désolé. Euh… Ravi de vous rencontrer.
– Vraiment ? Tu ressembles beaucoup à ton père, comme deux gouttes d’eau en fait ! Et ta fiancée est aussi jolie que ta mère l’était, ajouta l’homme avec un clin d’œil. Tu me la présentes ?
– Alix n’est pas ma fiancée…
– Alix ? Alix comment ?
– Calip. Alix Calip.
A l’annonce du nom de l’adolescente, le silence se fit dans la ruelle. Les Misérables relevèrent la tête, le regard de Tom se fit dur. Il fronça le nez, plissa les yeux, et se tourna vers la petite brune. Il ne prononça qu’une phrase, mais elle eut l’effet d’une douche froide.
– Dégage d’ici, et ne reviens jamais.

Super

Bon après un long (très long) moment d'attente, j'ai enfin écrit la suite, ce qui nous termine le premier chapitre !

– Un cinglé !
– Calme-toi…
– Je te dis que c’était un cinglé !
Lorsque l’homme avait « conseillé » à Alix de partir vite, celle-ci avait blêmi, et reculé de quelques pas. Puis, devant le regard de Tom qui se faisait insistant, elle avait agrippé le bras de Lucas, et l’avait entraîné dans un passage plus accueillant. Maintenant, elle hurlait au milieu de la rue, insensible aux regards outrés des passants.
– S’il te plaît, Al’, tout le monde nous regarde !
La jeune fille soupira, et abdiqua. Pas pour longtemps en tout cas : elle revint vite à la charge avec ses questions incessantes.
– Pourquoi moi ? Je n’ai rien fait de mal ! Il a dit ça quand tu as donné mon nom ! Qu’est-ce qu’il a mon nom ? Ou alors, il est dégoûté que son filleul chéri n’ai pas de petite amie ? Roh, c’est pas la mort quoi…
Lucas se raidit.
– Ton nom leur rappelle peut-être tes parents, qu’est-ce que je peux en savoir, moi ?
– Quoi mes parents ? Qu’est-ce qu’ils ont mes parents ?
– Ben, euh… C’était des Petits Princes connus, alors voilà… Tu comprendras que certains Misérables ne les aiment pas trop…
– Qu’est-ce que tu insinues sur ma Classe ?
– Ce n’est plus ta Classe, Al’. Et tu serais surprise de savoir à quel point les Petits Princes peuvent être cruels avec les autres.
– Mes parents n’auraient jamais fait quelque chose de mal. Je l’aurais su !
– Tu avais dix ans la dernière fois que tes parents t’ont vue ! Ne crois pas une seule seconde qu’ils ne te cachaient rien.
– Ils me faisaient confiance ! Ils me disaient tout ! Bien sûr, toi, tu ne sais pas ce que ça fait un lien pareil. Ton père tu ne l’as jamais connu, et ta mère est une cinglée qui ne doit même pas se rappeler de ton existence ! Alors ne vient pas me dire que tu sais quelque chose sur les relations qu’ont peut avoir avec ses parents.
Le visage de Lucas pâlit considérablement. Son regard se voila, et son menton se mit à trembler.
– S’il te plaît… Ne me dis pas ça, Al’…
– Ne m’appelle plus comme ça ! C’est un surnom réservé à mes amis.
Sur ces mots, elle tourna les talons, et se dirigea vers le centre de Paris.
– Je t’en prie, reviens !
– Pour rentrer, fais le chemin en sens inverse, et si tu vois ton parrain, profites-en pour lui dire que toi et moi, c’est fini.
La fin de sa phrase se perdit dans le début d’un sanglot, et la jeune fille partit en courant, les larmes aux yeux.
Larmes de colères, de tristesse, de déception… Elle avait cru voir en Lucas un vrai ami, et voilà qu’il accusait ses parents d’horreurs qu’ils ne pouvaient pas avoir commises.
Elle chemina longtemps dans les rues de Paris, et lorsqu’elle sentit sur elle le regard insistant d’un garçon un peu plus âgé qu’elle, elle comprit qu’elle n’aurait pas dû quitter Lucas, et la protection qu’il lui apportait.
Elle réalisa soudain avec effroi qu’elle s’était perdue.
Et que le garçon blond était de plus en plus proche, avec un étrange sourire au coin des lèvres.

Lucas retourna à l’Orphelinat le plus rapidement possible. Sans Alix pour lui servir de guide, il était sûr qu’il ne rentrerait jamais. Deux chemins s’offraient à lui : soit il passait par des ruelles sombres, peu sûres, qui lui permettraient d’en savoir plus sur lui, soit il se rendait sur la place, illuminée, accueillante, et où il entendait d’étranges exclamations.
Il choisit la seconde option.
Sur une estrade, se tenait une femme. Une femme absolument sublime. Robe rouge, lèvres sanglantes, cheveux blonds parfaitement ondulés… Elle avait un petit air de la mythique Marylin Monroe, qui avait traversé les siècles.
En haut de son coup, on pouvait voir, en observant bien, un minuscule point noir.
Lucas ne put retenir un sifflement admiratif. Cet appareil était issu de la très haute technologie, et valait sûrement très cher. Un microphone discret.
Le silence se fit. La femme commença à parler.
– Votre attention s’il vous plaît, Mesdames et Messieurs. Mon nom est Jessica Steevens. Vous n’avez sûrement jamais entendu dire de moi il est normal. Je travaille pour un gros entreprise. Peut-être que vous le connaissez. Je suis venue vous introduire notre nouveau…
Elle fit une pause, comme si elle cherchait ses mots. Sa façon de parler, son étrange tendance à mal prononcer les « R », et certains mots qui semblaient ne rien vouloir dire dans ses phrases, et sa nette confusion des genres firent douter des membres de son auditoire.
Comment une femme qui semblait si bien élevée pouvait-elle parler si mal ?
La réponse fusa au milieu du groupe.
– Elle est américaine !

Une ou deux explications : en anglais "présenter" peut se dire "introduce", Jessica a donc fait la confusion entre les verbes "introduire" et "présenter". Ensuite, comme le masculin et le féminin n'existent pas en anglais, elle n'a pas fait la différence. Et comme la France est coupée du reste du monde, il n'existe plus que très peu de dictionnaires franco/anglais, donc elle n'a pas pu apprendre que "entreprise" était féminin .
Normalement, l'explication de la difficulté de Jessica à parler notre langue est donnée juste dans le chapitre suivant, mais comme je ne sais pas quand il sera écrit, et quand vous pourrez le lire... Je vous dis ça tout de suite .

Déjà, j'aime beaucoup Alix. J'aime son côté princesse déchue qui refuse de voir la vérité en face. Mais je dois avouer que tu me fais un peu peur avec ce garçon blond...

Ensuite, c'est super bien trouvé l'histoire de la confusion de Jessica. Moi j'aurais été incapable de faire ça (déjà parce que je suis une vraie quiche en anglais).

J'aime beaucoup ton histoire, elle m'intrigue ^^.