Chapitre suivant, j’ai perdu le compte. Bon ce n’est pas grave. Petite dédicace à Sheena pour ses 19 ans (en retard je sais
) . Voilà, j'ai mis le temps mais voici le nouveau chapitre. Enjoy!!
Red Hill VS Black Birds (part 1).Le grand jour était enfin arrivé. Le match contre les Black Birds, l’une des meilleures équipes d’Oluha était dans à peine deux heures. Kô-ji était fébrile. Ce n’était pas tant le fait que cette équipe était très forte qui le rendait nerveux, mais plutôt l’idée qu’il allait jouer contre Cassandra, son grand amour. Il faisait les cent pas dans le salon, sous l’œil amusé de Sinedd. Il avait deviné pourquoi son fils était aussi inquiet, cette fille le mettait vraiment dans des états pas possibles.
Aaaah, l’amour…
« Ne t’inquiète pas, vous êtes bien préparés. Vous pouvez les battre, dit-il avec assurance. Tu dois te concentrer sur le match et faire abstraction de la personne qu’il y a face à toi. Même quand la dite personne est une très jolie jeune fille.
-Facile à dire, marmonna Kô. Il était perdu. Un seul sourire de Cassandra le paralysait totalement. Ah, il aurait l’air malin sur le terrain, à la regarder béatement pendant qu’elle lui prendrait le ballon sans aucun effort. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’elle n’utilise pas son magnifique sourire comme une arme. Non, elle n’était pas comme ça, elle était très fair-play. Pas le genre de filles à user de ses charmes pour déstabiliser les garçons du camp adverse.
Cette pensée le calma un petit peu. Il arrêta sa marche et se laissa tomber sur le canapé en soupirant.
-Tu crois vraiment qu’on a une chance ? demanda-t-il à son père d’une voix inquiète.
-Bien sûr que vous avez une chance, honnêtement. Vous avez fait des progrès. Et même si ils ont engagé un joueur professionnel pour les conseiller, vous vous m’avez moi, dit-il avec un grand sourire.
La nouvelle était tombée une semaine auparavant. Leur coach était arrivé un jour avec un air préoccupé.
« J’ai une mauvaises nouvelle les enfants. »
Toute l’équipe s’était immédiatement regroupée autour de lui.
-Les B2 ont engagé un ancien joueur professionnel de Galactik Football comme conseiller. Cela fait un mois maintenant qu’ils s’entrainent avec lui.
Le coach s’était attendu à des cris de panique, à des « C’est pas possible ! » ou des « Oh mon Dieu, mais qu’allons-nous devenir ! ». Au lieu de ça, il eut droit à des haussements d’épaules et à des regards presque soulagés. Bien sûr qu’ils n’étaient pas inquiets. Les Black Birds pouvaient engager autant de joueurs pro qu’ils voulaient, eux avaient un authentique champion de Galactik Football.
-Tu sais qui c’est ? demanda Sinedd.
-Non. Je sais juste que c’est le père de Cassandra qui l’a fait venir, moyennant une importante somme d’argent à ce qu’il parait.
-Vraiment ? J’aurais dû aller chez les B2 alors.
-Papa ! s’insurgea Kô-ji.
-Je plaisante, je plaisante, le rassura son père. Bon, va prendre ton sac, on y va. Tu ne voudrais pas arriver en retard à ton rencard.
Vingt minutes plus tard, père et fils étaient arrivés au stade des Black Birds, autrement dit au Nostrad Stadium, un stade immense et flambant neuf qui portait bien sûr le nom du magnat de l’immobilier Priam Nostrad, le père de Cassandra. L’homme avait fait fortune en reconstruisant Oluha, en grande partie détruite durant la Guerre des Fluides. De ce fait, à peu près tous les monuments d’importance portaient son nom, de l’Opéra à la Grande Bibliothèque en passant par le Centre Commercial, le Palais des Congrès et bien sûr le Stade. En fait, ce stade était un immense complexe sportif regroupant un terrain de foot et de basketball, trois courts de tennis, une grande patinoire et même une piscine olympique.
Un gigantisme qui émerveilla autant qu’il impressionna les jeunes joueurs de Red Hill, plus habitués à leur petit terrain de quartier qu’à un stade d’une capacité de deux cent mille places. D’ailleurs, dès qu’ils arrivèrent sur la pelouse ils furent totalement désorientés. Seul Sinedd, qui les avaient accompagné, semblait calme, presque blasé. Il avait connu pire. Aussi grand que soit ce stade, il n’était rien face au Genèse Stadium.
« Et dire que dans une heure, tous ces gradins seront pleins, ça donne le tournis, déclara Kô-ji dans un souffle.
-Peut-être qu’on peut toujours annuler, après tout, ce n’est qu’un match amical, tenta Kelz.
-Bien sûr ! Tiens, le bus n’est pas encore parti, avec un peu de chance, tu pourras être chez toi pour « Hana Yori Dango ». Et pour le match, ben, on leur dira que notre gardien a eu la trouille de jouer devant plus de vingt personnes, je suis sûr qu’ils comprendront, siffla Kivn.
-Me fait pas croire que t’angoisse pas de jouer devant cent mille personnes.
-J’arrive pas à croire qu’il y aura autant de monde. C’est qu’un match amical entre deux équipes amateurs, s’étonna Naia.
-Non, c’est un match amical entre deux des meilleures équipes d’Oluha, raisonna le Coach. Vous n’imaginez pas à quel point ce sport passionne les foules. Non seulement il y aura la moitié du stade plein mais en plus le match sera diffusé à la télé.
-Merci Coach, ça me rassure beaucoup ce que vous dites, dit Kelz, de plus en plus pâle, une grosse boule dans l’estomac. Je crois que je vais être malade.
-Les toilettes, c’est par là, dit Kivn sarcastique en désignant les vestiaires du doigt.
Le gardien lui décocha un regard noir.
-Fous lui la paix, Kivn, tu vois pas qu’il est mal ? le sermonna Naia.
-Et toi arrête de le surprotéger comme ça. Tu viens à sa rescousse dès qu’on le taquine un peu. C’est un grand garçon, il peut se défendre tout seul, répliqua Kivn. J’te jure, une vraie mère poule.
-Je défends mon ami, je ne vois pas ce qu’il y a de mal à ça ?
Et les deux coéquipiers se lancèrent dans un de leur débat animé sur ce qu’il fallait faire ou ne pas faire concernant les amis en général, et Kelz en particulier. On aurait dit des parents en train de se disputer à propos de l’éducation de leurs enfants. Si personne ne les arrêtait, cela pouvait durer des heures.
-Hé, les miséreux ! On vous entend de l’autre côté du stade.
Kivn et Naia cessèrent leur discussion houleuse et tout le monde regarda en direction de l’une des entrées, d’où venait la voix. Les Black Birds au grand complet les regardaient avec une moue dédaigneuse. Seul le visage de Cassandra avait gardé une expression neutre. En formation serrée, ils s’approchèrent de leurs futurs adversaires. En tête, le fameux Reff qui, en plus d’être l’ancien petit copain de Cassandra, était capitaine et auto-proclamé buteur vedette de l’équipe. Il se planta devant Kô-ji et lui servit un sourire carnassier.
-Alors, les gamins, on vient jouer au ballon ? Vous êtes sûr que vous ne voulez pas retourner chez vous, parce que se faire laminer devant près de cent mille personnes, c’est pas très agréable. Je m’en voudrais de vous traumatiser.
-Va te faire foutre, Reff. Moi je ne bouge pas d’ici, dit Kellz avec assurance. Tous ses coéquipiers se tournèrent vers lui, perplexes. C’était plutôt ironique, venant d’un gars qui, deux minutes plus tôt, était prêt à prendre ses jambes à son cou.
-Quel courage ! ironisa le capitaine. Enfin, je vous aurais prévenu. Ne venez pas pleurer.
Sur ces mots, il tourna les talons et partit, la tête haute, suivi par son équipe. Cassandra elle, resta. Elle semblait gênée.
« Je m’excuse pour le comportement de mes coéquipiers. C’est, disons, leur manière à eux de vous souhaiter la bienvenue. »
-Sympa, dit Kivn, sarcastique.
-Ça fait partie du jeu, expliqua Sinedd. Il était bien placé pour dire cela : lu aussi aimait bien rendre visite à ses futurs adversaires quand il était jeune. Et il était beaucoup, beaucoup plus intimidant. Mais ne vous laisser pas intimider, vous êtes largement capable de les battre. Et rassurez-vous, tous ces spectateurs ne sont pas des supporters des Black Birds. Offrez leur un beau spectacle, et ils seront de votre côté.
Les joueurs écoutèrent Sinedd religieusement pendant qu’il distillait ses conseils. Le coach, ne dit rien, observant la scène qui se déroulait sous ses yeux. Certes, le père de Kô-ji était un journaliste sportif et, de ce fait, il s’y connaissait en Galactik Football. Mais, là, c’est comme si c’était lui l’entraineur. Il ne se sentait pas vexé. Juste étonné et impressionné.
L’équipe se rendit dans son vestiaire. Il ne restait que vingt minutes avant le début du match. Tous les joueurs se concentraient en silence. Soudain, Naia s’approcha timidement de Sinedd.
« Heu, Monsieur... »
L’ancien Shadow leva les yeux vers la jeune fille.
«-Est-ce que… vous l’avez toujours ? tenta-t-elle
-Quoi donc ? demanda Sinedd interloqué.
-Le Smog.
Tous les joueurs regardèrent dans leur direction. C’est la question qu’ils se posaient tous mais aucun jusque-là n’avaient osé en parler. Ils bénirent mentalement Naia et son insatiable curiosité.
Sinedd fut surpris par la question. Puis il sourit. Il se leva et regarda autour de lui. Soudain, de la fumée noire, semblant émaner de son corps, envahit la pièce. Les jeunes joueurs le regardèrent, émerveillés. C’était la première fois qu’ils voyaient un fluide en vrai. D’autant plus que c’était l’un des plus puissants, et des plus dangereux. La fumée se dissipa.
« Je crois que vous avez un match à jouer. »
Voilà voilà...