Allez, je vous avais dit que vous auriez bientôt la suite, non ? Eh bien la voilà. Et je suis plutôt contente de moi (et surtout d'en avoir fini avec ce chapitre, il m'a donné du fil à retordre.)
Chapitre 14 :
Le vaisseau pirate filait à toute vitesse à travers l’espace, cherchant à joindre sa destination le plus vite possible.
À l’intérieur, une ambiance tendue régnait. Les pirates n’aimaient pas le fait d’avoir dû enfermer leur propre chef pour l’empêcher de venir secourir son fils prisonnier de la Technoïd et ainsi leur livre le métafluide.
Corsos avait pris le commandement des opérations et se montrait encore plus sévère que Sony et s’en prenait à quiconque remettait en cause son jugement. « On n’avait pas le choix » disait-il. Oui, mais quand même…
Le spot de pub annonçant le match Shadows-Cyclopes défilaient mais Kiya s’en était désintéressée. Etrangement, ce match lui paraissait complètement secondaire à côté de Sony enfermé par ses propres hommes.
Elle vit Artie passer avec un plateau-repas à la main et le suivit. Il avait la même expression que les autres : honteuse. Ils arrivèrent devant la cellule de Sony que Corsos, Benett et Dred, le père de Sacha gardaient.
« Artie, tu poses le plateau et tu ressors direct, ok ? lui dit Corsos.
- Compris Corsos, répondit-il. »
Il ouvrit la porte et entra dans la cellule alors que Benett et Dred jetaient des regards noirs à Corsos.
« Qu’est-ce que vous avez à me regarder comme ça ? lança-t-il. Vous savez très bien qu’il ne m’a pas laissé le choix !
- Corsos, viens voir ! Vite ! s’écria Artie depuis la cellule. »
Corsos se précipita à l’intérieur. Kiya jeta un regard curieux à l’intérieur : elle était vide. Elle vit Corsos examiner une trappe qui menait à la soute mais avant qu’il ait faire quoi que ce soit, Sony sortit de sa cachette et se précipita à l’extérieur en enfermant au passage Artie et Corsos.
« Sony ! Ouvre cette porte ! martelait Corsos. »
Mais Sony ne l’écoutait pas. Il était appuyé contre la porte, le souffle court, toujours menotté au métafluide. Dred et Benett s’avancèrent vers lui et il se retourna.
« Essayez de comprendre ! lança-t-il d’une voix désespérée. Qu’est-ce que vous feriez à ma place ? C’est mon fils, il faut que j’aille l’aider.
- Qu’est-ce que vous attendez pour ouvrir cette fichue porte ? hurlait Corsos en continuant de marteler la porte de coup de poing. Ouvrez cette porte, bon sang ! OUVREZ ! »
Avant que Benett et Dred aient pu réagir, Sony se précipita dans un couloir. Dred voulut se lancer à sa poursuite mais Benett le retint. Kiya, en revanche, courut à sa suite.
« Sony ! s’écria-t-elle en essayant de rester à sa hauteur. Le métafluide… tu es sûr de ce que tu fais ?
- Je n’ai pas le choix, Kiya ! »
Il bifurqua en direction de la soute. Kiya s’arrêta, haletante, le cœur battant la chamade. Quelques minutes plus tard, elle entendit le bruit caractéristique d’un moteur qui s’allume et le grondement de la porte de la soute qui s’ouvrait. Depuis le hublot, elle vit le petit vaisseau qui transportait Sony filer à toute vitesse en direction du Génèse Stadium.
Corsos, qui entre-temps avait réussi à se libérer, la rejoignit. Quand il vit le vaisseau partir, il poussa un cri de rage.
« Alors, ça y est vous êtes content ? hurla-t-il. Parce que grâce à vous, il est parti se jeter droit dans la gueule de loup ! »
Fulminant, il prit la direction du cockpit.
« Qu’est-ce que tu comptes faire, Corsos ? demanda timidement Kiya.
- Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? On va le rattraper, bien entendu. Vous là ! lança-t-il à l’adresse de Benett et Dred. Venez avec moi. »
Les deux hommes le suivirent, impassibles. Artie, complètement paumé, rejoignit Kiya.
« Jamais vu Corsos dans cet état-là, bredouilla-t-il en se grattant le crâne. Le pire, c’est qu’il a pas tout à fait tort : Sony s’est jeté dans la gueule du loup.
- Son fils est prisonniers, Artie, répliqua Kiya.
- Ouais, c’est pour ça que c’était un piège parfait. Bleylock devait savoir que Sony se précipiterait pour le libérer. Ce type est vraiment malveillant.
- Qu’est-ce qui va se passer, maintenant ? Va falloir récupérer le métafluide…
- Et libérer Sony.
- Je savais que j’aurai dû rester à Shiloë, soupira Kiya.
- Oh ! Allez ! Que serais la vie de pirate sans un peu d’action ! »
Kiya allait répliquer quand Erika surgit brusquement, le visage inquiet.
« Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda-t-elle d’un ton pressant. J’ai entendu un grand bruit et j’ai vu un vaisseau qui partait…
- C’est Sony, répondit Artie. Il est reparti sur le Génèse pour libérer son fils.
- Que… repar… pour QUOI ? »
Erika donnait l’impression d’avoir reçu un coup de poing en pleine figure.
« Le fils de Sony a été fait prisonnier par Bleylock, expliqua Kiya. Il le libérera en échange du métafluide.
- Sony a un fils ? s’exclama Erika.
- T’en fais pas, nous non plus, nous ne le savions pas.
- Corsos a tenté d’empêcher Sony de retourner sur le Génèse mais il s’est échappé, poursuivit Artie. Et maintenant, nous retournons nous-mêmes sur le Génèse pour le sortir de là.
- Seigneur… Sony, père… »
Apparemment, elle n’avait pas écouté un mot de ce qu’avait dit Artie. Soudain, elle se redressa et fila vers le cockpit. Artie et Kiya, un peu surpris, lui emboitèrent le pas.
Corsos paraissait toujours furieux contre Benett et Dred, mais au moins, il ne criait plus. Il tentait à présent de suivre la trace du vaisseau de Sony et ordonna d’accélérer.
« Si on ne va pas plus vite, il arrivera avant nous… Et ce sera une vraie catastrophe… »
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Même avec le vaisseau à pleine vitesse, les Pirates ne purent rattraper Sony. L’émetteur de son vaisseau indiquait qu’il s’était posé plusieurs heures avant leur arrivée.
La première réaction des Pirates fut de vérifier si l’émetteur que portait Sony fonctionnait. Aucun signal. Leur deuxième réaction fut de voir si D’Jok avait été libéré. Ils firent donc le guet devant leur hôtel et lorsqu’ils sortirent, accueilli par une foule de fan et de journalistes, ils les suivirent le plus discrètement possible.
« Si D’Jok a été relâché, ça veut dire que l’échange a bien eu lieu, fit Corsos. »
Ils s’étaient installés dans le hall désert d’un bureau surplombant une des plus importantes avenues du Génèse Stadium.
« Qu’est-ce que les Snow Kids ont prévu de faire? poursuivit le bras droit de Sony Blackbone.
- Ce-soir-ils-ont-prévu-une-grande-fête-avec-leurs-parents, répondit Cuistot. Ils-vont-justement-les-chercher-à-l’astroport.
- Parfait ! Ca nous permettra de rentre en contact avec D’Jok. C’est notre seule chance. »
Ils patientèrent dans le hall, en attendant le retour des Snow Kids. Voir D’Jok relâché signifiait que Sony était prisonnier. Les pirates avaient essayé de le localiser grâce à son émetteur mais le signal était brouillé. Le chef des pirates était introuvable.
Après ce qui semblait être une éternité, les Snow Kids réapparurent. Corsos sortit du hall. Kiya le vit se faufiler parmi la foule, trop dense pour qu’on puisse faire attention à lui. Il vérifia que personne ne le suivait puis entra dans les toilettes pour homme.
« Y’a plus qu’à espérer que D’Jok ait une envie pressante, fit Artie en s’asseyant par terre. »
Il avait à peine fini sa phrase qu’ils virent D’Jok se détacher d’une femme aux cheveux rose fuchsia et entrer dans les toilettes.
« On a surtout plus qu’à espérer que D’Jok coopère, dit Benett.
- Il n’a pas trop choix, non ? fit Kiya. Je veux dire… son père est prisonnier, il voudra le libérer.
- Ouais… répondit Benett d’un air absent.
- Regardez-Corsos-revient, lança Cuistot.
- Ça, c’est pas bon signe, murmura Artie. »
Ils quittèrent précipitamment le hall pour aller à la rencontre de Corsos qui avait l’air passablement agacé.
« Bleylock fait pression, annonça-t-il lorsqu’ils arrivèrent.
- Je m’en doutais, dit Benett. Qu’est-ce qu’il veut qu’il fasse ?
- Aucune idée, il veut rien dire. Mais il va falloir le surveiller de près. Je vais mettre Clamp au courant, il pourra le surveiller. Kiya, tu l’aideras.
- Et comment ?
- Je sais pas, moi ! Interroge-le, fais-le suivre. Bref, partons pour l’hôtel des Snow Kids. On se cachera après. »
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Kiya poussa un énième soupir. Une journée entière de surveillance et elle en était toujours au même point. Ils ne savaient toujours pas ce que D’Jok devait faire pour Bleylock. Clamp ne pouvait parler directement à D’Jok sous peine d’éveiller les soupçons d’Aarch et Kiya ne pouvait pas non plus se montrer à découvert pour… les mêmes raisons.
Dans le même temps, Benett, Artie et Corsos fouillaient le Génèse de fond en comble dans l’espoir de retrouver Sony, en vain. C’était comme s’il avait disparu de la surface du Génèse. Et cela n’augurait rien de bon.
« Tu crois que Sony est vivant ? demanda Kiya à Climbo.
- Tû…
- Oui, je vois… »
Si seulement, ils pouvaient un indice, rient qu’un minuscule indice… cela les soulagerait ! Kiya avait l’impression d’être prise au piège, sans rien pour pouvoir l’affirmer. C’était assez stressant.
Elle soupira de nouveau, changea de position et prit le magazine qu’elle emportait pour passer inaperçue. Elle l’avait lu au moins une dizaine de fois depuis le début de sa surveillance et connaissait tous les articles par cœur mais c’était la seule distraction qu’elle avait.
« Tûûût ! »
Le cri de Climbo la fit sursauter. L’animal faisait de petits signes en direction de l’entrée de l’hôtel. Kiya s’approcha… et eut l’impression de recevoir un coup de poing dans la figure.
« Sinedd ! »
C’était bien Sinedd. Il avait les mains dans les poches et fixait l’hôtel d’un regard hostile. Kiya avait le cœur qui battait à toute vitesse. Il était seulement à quelques mètres des buissons dans lesquels elle se cachait, il pouvait entendre le moindre de le chef. Kiya se recula le plus silencieusement possible, une main sur la trompe de Climbo.
Enfin, Sinedd pénétra dans l’hôtel. Kiya resta encore un moment paralysée, le cœur battant à tout rompre, puis les jambes tremblantes, sortit du buisson.
« Qu’est-ce qu’il vient faire ici ? bredouilla-t-elle. Et en plus à cette heure-ci ?
- Tut… Tûtûtu.
- Oui, t’as raison. Suivons-le. »
Et elle s’engouffra dans l’hôtel.
L’hôtel était désert, ce qui était à la fois un avantage et un inconvénient. Un avantage car elle ne risquait pas de croiser des vigiles ou autres et qu’en plus, elle pouvait entendre les pas de Sinedd, un inconvénient parce que lui aussi pouvait l’entendre. Et la dernière chose que Kiya souhaitait, c’était qu’il remarque sa présence.
Par chance, il y avait suffisamment de distance entre eux pour qu’elle puisse se cacher le cas imminent. Elle le vit se diriger vers les ascenseurs et monter jusqu’au troisième étage étage. Par souci de discrétion, Kiya préféra prendre les escaliers et les grimpa quatre à quatre. Mais une fois sur la palier du troisième étage, elle s’aperçut qu’elle avait perdu la trace de Sinedd.
« Ça va aller, pensa-t-elle tout en essayant de retrouver son souffle. Suffit juste de vérifier toutes les pièces… Il doit pas y en avoir tant que ça. »
Mais elle se trompait. Devant elle se dressait des dizaines et des dizaines de portes. Elle commença à arpenter le couloir, un peu au hasard et passablement découragée jusqu’à ce qu’une voix sonore la fit sursauter une nouvelle fois.
Sinedd se tenait dans l’encadrement d’une porte, non loin de la cage d’escalier. Rapidement se cacha dans l’ombre d’une plante imposante.
Sinedd entra dans la chambre et la porte se referma. Kiya se dépêcha d’aller coller son oreille à la porte.
« Tu veux savoir ce qui m’embête le plus dans le fait que tu fasses exprès de ne pas te donner pendant la finale ? fit la voix de Sinedd.
- J’vois pas ce que tu veux dire, s’étonna celle de D’Jok
- Tu veux tout faire pour sauver ton père, je me trompe ? Moi, c’est ce que je ferais à ta place. Enfin, vu que j’ai plus de parents c’est assez difficile pour moi de me mettre à ta place… mais j’essaie quand même. »
Kiya se précipita et colla son oreille contre la porte, le cœur battant.
« Mais comment tu sais ça ? s’exclama D’Jok.
- Peu importe ! Revenons à ce que je disais. Ce qui m’embête le plus, c’est que tu puisses croire que si tu t’étais donné à fond, tu puisses être meilleur que moi. Alors je vais te faire une offre que tu ne pourras refuser.
- Et c’est quoi ?
- Retrouve sur la pelouse du Génèse Stadium dans une heure. On verra qui est le meilleur de nous deux. »
La voix de Sinedd se rapprochait. Rapidement, Kiya se cacha derrière un mur adjacent à la chambre. Elle entendit la porte de la chambre de D’Jok s’ouvrir et le bruit des pas de Sinedd se rapprocher. Il passa à côté d’elle sans la voir. Discrètement, elle se détacha du mur et le suivit à pas lent. Ils étaient à peine à trois mètre l’un de l’autre. C’était la première fois qu’ils étaient aussi proches depuis qu’ils s’étaient quittés. Elle n’avait qu’à faire un geste, dire un mot pour qu’il se retourne et s’aperçoive de sa présence.
Il bifurqua à gauche et Kiya s’arrêta. Elle entendit le bruit d’un ascenseur qui montait, des portes qui s’ouvraient et se refermaient et enfin, le bruit de la descente. Kiya s’avança et vit les numéros des étages s’illuminer au fur et à mesure qu’il descendait.
« Sinedd… murmura-t-elle d’une voix étrangement rauque, il est au courant… Il sait ce qui est arrivé à Sony…
- Tûuuût ? interrogea Climbo tout aussi surpris.
- J’en sais rien… j’en sais vraiment rien… »
Elle tremblait de tous ses membres et sentit la peur s’insinuer elle, comme un poison. Sinedd… Avait-il un lien avec Bleylock et le métafluide ?
Elle prit une profonde inspiration et se secoua la tête. Puis, elle prit Climbo et le tint devant elle.
« Tu vas suivre Sinedd, dit-elle. Partout où il va et tu vas essayer de découvrir ce qu’il a avoir là-dedans, ok ?
- Tût !
- Mais surtout, tu ne te fais pas découvrir ! Je t’interdis de rentrer en contact avec lui, tu m’as comprise ?
- Tu… Tûûût ?
- Oui, pas de contact ! »
Climbo de toute évidence pensait pouvoir parler avec Sinedd mais Kiya se montra ferme. Il ne devait pas lui parler sinon, il pourrait se douter de quelque et l’animal dû bien reconnaitre que cet argument avait du poids.
Légèrement contrarié, il sortit de l’hôtel et commença ses recherches.
Kiya, quant à elle, était passée aux toilettes se mettre un peu d’eau dans le visage. Une fois, les idées plus claires, elle frappa à la porte de D’Jok avec la ferme attention de lui faire cracher le morceau.
« Entrez, dit-il. »
Kiya entra d’un pas décidé et se planta face à D’Jok, perplexe de la voir.
« Qu’est-ce que tu fais ici ? demanda-t-il.
- Mon boulot de pirate, répondit-elle. Alors comme ça, tu vas vraiment faire ce que Bleylock t’a demandé ?
- De quoi tu parles ?
- Eh bien, d’après ce que j’ai cru comprendre… Bleylock fait pression sur toi pour mal jouer devant la finale, c’est ça ?
- Comment tu sais ça, toi ? s’exclama-t-il en se levant de son lit.
- C’est pratique d’écouter aux portes.
- Tu m’espionnais ?
- Si la première chose que tu songes à faire, c’est de saboter la finale ou de rejoindre Sinedd pour un rendez-vous, ça vaut mieux.
- Tu as l’intention de m’en empêcher ?
- Pas si tu es suffisamment intelligent pour y renoncer toi-même. »
Ils se regardèrent un instant en chien de faïence puis D’Jok se rassit.
« C’est mon père, Kiya, dit-il d’un ton abattu. Que veux-tu que je fasse ? Que je le laisse mourir sans rien faire ?
- Tu n’es pas obligé de faire ce que te dis Bleylock, répondit-elle d’une voix qui se voulait rassurante. Tu peux nous aider au lieu de l’aider, lui. Car, oui, D’Jok, ce type se sert de toi pour obtenir quelque chose et en acceptant de faire ce qu’il te demande, tu l’aides !
- Si ça peut libérer mon père…
- Parce que tu crois qu’il le libèrera ? T’es bête naturellement ou tu le fais exprès ? Bleylock ne relâchera jamais Sony, il le déteste bien trop pour ça ! Il t’utilisera pour parvenir à ses fins et quand il aura obtenu ce qu’il voulait, il le tuera c’est aussi que ça. »
D’Jok paraissait au bord du désespoir. Il regardait Kiya comme s’il espérait qu’elle lui dise que toute cette histoire n’était qu’une farce de mauvais goût. Kiya se surprit même à éprouver de la compassion pour lui.
« Ecoute, lui dit-elle d’une voix plus douce, fais confiance aux pirates. On ne laissera pas notre chef aux mains de la Technoïd, t’en es conscient ? Il faut que tu me fasses aussi confiance quand je te dis que Bleylock ne libèrera jamais ton père.
- Et si vous échouez ?
- Nous n’échouerons pas.
- T’es plutôt confiante.
- On connait Bleylock et la Technoïd, nous saurons quoi faire.
- Je ne peux pas rester sans rien faire…
- Mais tu ne peux rien faire !
- Je peux faire ce que me dis Bleylock.
- Si tu fais ça, tu condamnes la Galaxie tout entière ! Et…
- Arrête ! »
Il s’était levé et paraissait furieux.
« Si toi, tu préfères rester tranquillement assise pendant qu’un membre de ta famille est prisonnier, c’est ton problème. Moi, je ne peux pas ! Je viens juste de retrouver mon père et je n’ai pas envie de le perdre maintenant ! »
Kiya était bouché bée. Elle avait encore du mal à croire à ce qu’elle venait d’entendre.
« Si je comprends bien… commença-t-elle d’une voix lente, ce que je viens de te dire t’ai complètement égale ?
- Tu as très bien compris. »
Ah… Très bien, c’était ça
« Très bien, dit-elle d’une voix neutre. »
Elle se leva et se dirigea vers la porte.
« Très bien, répéta-t-elle. Fais comme tu veux. Mais lorsque tu t’apercevras que la Galaxie a été détruite à cause de toi et qu’en plus ton père sera mort, tu ne viendras pas te plaindre que je ne t’avais pas prévenu. »
D’une démarche raide, elle sortit de la chambre. La colère montait en elle peu à peu. D’Jok n’était qu’un crétin. Un crétin qui se plaisait à se sentir indispensable. Qu’il aille au diable, c’était tout ce qu’il méritait.
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Première partie. Fin.