Hello mes amis !
Eh oui, vous ne rêvez pas le douzième chapitre de Kiya est enfin en ligne !
Bonne lecture !
CHAPITRE 12 :
Un nouveau code... Encore refusé ! Kiya tapa du poing sur la table ! Mais qu'est-ce que Sony attendait d'elle au juste ! Cracker la Technoïd, et puis quoi encore ! Elle n'était pas un hacker, elle, juste une ancienne joueuse de foot qui entraînait. Et même si le petit appareil qu'il lui avait donné faisait des merveilles, cela ne suffisait pas pour passer tous les pare-feu de la Technoïd. Il fallait une bonne connaissance informatique, chose qu'elle était loin de posséder.
« Alors ? Tu t'en sors ? »
Benett venait de la rejoindre dans sa cabine et s'assit sur ce qui lui servait de chaise de bureau.
« Non ! s'écria-t-elle. Je me suis encore fait bloquée ! Si tu veux mon avis, on perd notre temps à vouloir cracker la Technoïd. La seule chose qu'on obtiendra, c'est se faire repérer.
- Pourtant il faut bien libérer Clamp. Essaye encore, tu trouveras bien la solution.
- Tu crois que je fais quoi depuis ce matin ! J’arrête pas d’essayer, je me fait bloquer à chaque fois !
- Et en forçant un tout petit peu plus ?
- On parle de la Technoïd là ! Forcer plus signifierait se faire repérer. Laisse tomber, Benett, je te dis que j’ai tout essayé. »
Le capitaine soupira et croisa les bras. Kiya éteignit son visionneur et enfuit son visage dans ses mains. Une légère migraine commençait à pointer le bout de son nez. Benett posa sa main sur son épaule.
« Tu as fait du bon boulot, Kiya, lui dit-il en souriant. »
Elle haussa un sourcil de surprise.
« Tu te fiches de moi ? lâcha-t-elle.
- Mais non, tu as vraiment fait du bon boulot ! Bon je te laisse, faut que j’aille voir Sony. »
Et le capitaine sortit de la pièce, laissant la pauvre Kiya un peu perdue.
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Il s’avéra que Benett était allé voir Sony pour lui demander de changer de plan, lui disant que c’était impossible pour Kiya de cracker le système informatique de la Technoïd avec ses maigres connaissances. Il chargea donc Artie, Benett, Corsos, Cuistot et Kiya de filer le faux Clamp et de lui coller un mouchard afin de découvrir à qui il devait livrer les échantillons du métafluide. Un programme très simple, en somme.
Ils avaient décidé d’agir trois jours avant le match des Snow Kids contre les Lightnings, cela leur laissait largement le temps de filer l’individu. Artie avait été posté devant l’hôtel des joueurs d’Akillian et surveillait les allées et venues matin et soir. L’assistant de Benett ne manquait pas d’ailleurs de se plaindre de ce travail qu’il trouvait trop ennuyeux, lui qui aimait tant l’action.
Fort heureusement, l’action tant espérée par Artie commença bien plus tôt qu’ils ne l’auraient cru. Le clone du professeur fit son apparition une fin d’après-midi, deux jours avant le match de quart de finale.
« Corsos ! lança Artie. Ça y est, le voilà ! Il sort par l’entrée principale.
- Ok, te fais pas remarquer surtout, lui répondit le bras droit de Sony Blackbone. »
Kiya se trouvait avec Corsos, dans une petite ruelle à l’abri des regards indiscrets. À l’aide de son visionneur, elle essayait de pénétrer dans les archives de diverses entreprises de construction pour obtenir quelques bribes d’informations sur les bureaux de la Technoïd.
« Je l’ai toujours en visuel, fit la voix d’Artie. Il a pris à droite en direction du secteur 2-A.
- Ok, là-bas, on lui posera un mouchard. »
Corsos lui fit signe de prévenir Cuistot de se tenir prêt. La jeune fille s’exécuta et envoyant un message au robot ménager. Artie dit à ce moment-là :
« Je vais le lâcher. Sinon, il va me repérer. »
Et il coupa son micro.
Kiya lâcha le visionneur et se rapprocha de Corsos. Il alluma son scanner et attendit que Cuistot ait posé le mouchard sur le clone. Cela ne tarda pas. Quelques minutes seulement après qu’Artie ait coupé son micro, Corsos reçut la transmission du signal du mouchard. La voix de Cuistot vint le confirmer :
« C’est-bon-Corsos-j’ai-posé-le-mouchard.
- Bien joué, Cuistot, se réjouit Corsos. Ça marche, je l’ai sur mon scanner. Benett, à toi de jouer maintenant. »
Benett se trouvait sur l’une des nombreuses routes du Génèse. Sur le scanner, on pouvait voir qu’il était sur l’une des avenues les plus passantes du Stade. Bizarre, se dit Kiya. Elle aurait plutôt imaginé une ruelle bien sinistre à l’abri de tous.
« Corsos, est-ce que tu me reçois ? J’ai repéré la cible, je l’ai en visuel. Clamp s’approche de son contact. »
Ah ! Les choses sérieuses commençaient. C’était le moment d’être attentive. Mais Artie arriva à ce moment-là, les vêtements en lambeaux. Kiya ouvrit des yeux ronds.
« Enfin-te-voilà, râla Cuistot qui était revenu quelques minutes plus tôt.
- Attends m’en parles pas ! »
Il pointa du doigt son t-shirt déchiré.
« J’sais pas qui a dit que les Wambas étaient un peu peuple pacifique mais c’est un gros mytho !
- Tu te balades avec un t-shirt Micro-Ice et une casquette Akillian et tu te réfugies dans un bar Wambas alors qu’ils viennent juste de perdre contre les Snow Kids ? lança Kiya. Artie, t’es un crétin !
- Chut, vous deux ! s’exclama Corsos. J’arrive pas à entendre Benett. »
La voix de Benett résonna à nouveau à travers le transmetteur.
« Il vient de donner quelque chose à son contact, disait-il. Le contact quitte les lieux. Il est partit dans votre direction. J’vous rejoins ! Terminé. »
Et en effet, quelques secondes plus tard, ils purent apercevoir le fameux contact.
« Qui est-ce ? interrogea Kiya.
- Baldwin en personne, répondit Corsos. C’est du lourd ! La Technoïd a sorti le grand jeu on dirait. »
Discrètement, la petite bande sortit de sa cachette et suivit Baldwin qui se dirigea vers un quartier d’affaire hautement sécurisé. Baldwin avança vers un immeuble imposant portant le sigle de la Technoïd. Il montra quelque chose à l’un des gardes qui gardait l’entrée, qui le laissa passer.
« Ça m’a l’air extrêmement bien gardé, commenta Corsos. Bizarre pour un simple immeuble de bureau.
- Venant de la Technoïd, tu t’attendais à autre chose ? railla Kiya.
- Je vais avoir besoin de tous les plans de cet endroit avec tous les passages possible, continua-t-il sans prêter attention à la jeune fille. Tu peux me trouver ça, le Cuistot.
- Je-m’en-occupe- ! lança-t-il avant de partir.
- Et nous, on va vite prévenir Sony. »
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« Entrer en catimini dans le bâtiment de la Technoïd ?
- Oui !
- Les types qui veulent ta tête ?
- Oui, eux-mêmes.
- C’est de la folie ! »
Sony venait de leur annoncer qu’ils allaient profiter du quart de finale entre les Snow Kids et les Lightnings pour s’introduire dans le bâtiment de la Technoïd et libérer Clamp. Un plan qui avait littéralement secoué Kiya, Artie et Benett.
« Est-ce que tu es sûr de ton coup, Sony ? fit le capitaine. Si on se fait prendre, on est foutu !
- C’est la seule occasion que nous avons pour libérer Clamp, expliqua le chef des Pirates.
- Et les gardes ? intervint Kiya. Il doit y en avoir des centaines ! Et en plus, Clamp est dans une pièce cachée !
- C’est pour ça qu’on va passer par les conduits d’aération.
- Quoi ?
- Cuistot m’a fourni les plans de l’immeuble, je les ai transférés sur ton visionneur. Tu nous guideras. Benett, toi, tu seras chargé de pirater les caméras de surveillance afin qu’elle ne nous remarque, Artie, tu surveilleras l’évolution du match. Nous avons exactement quatre-vingts dix minutes plus un quart d’heure de mi-temps pour agir.
- C’est court, soupira Artie.
- C’est pourquoi il faudra être très rapide. »
Là, c’était sûr. Ce séjour sur le Génèse Stadium était bien le plus horrible qu’elle ait jamais fait. Le premier, c’était lorsqu’elle avait participé à la Galactik Football Cup avec les Shadows. L’aventure s’était terminée pour elle en demi-finale, contre les Wambas. Malgré la victoire, elle était tombée malade la veille de la finale et n’avait pu y participer. Les Shadows avaient perdu 1 à 3 contre les Lightnings. Malgré cette triste fin, Kiya avait aimé cette aventure. Elle en avait appris beaucoup sur le monde du Galactik Football et sur elle-même.
La deuxième fois qu’elle s’était rendue sur le célèbre stade, c’était juste après son départ de la planète Shadows. Anéantie par le départ de son frère et son renvoi, seule, perdue, ne sachant quoi faire, elle avait vaguement espéré pouvoir retrouver Sinedd là-bas. Au lieu de ça, c’était des centaines de journalistes et des fans qui l’avaient attendu. Pour l’enfant qu’elle était encore à l’époque, c’en était trop. Elle s’était cachée et c’est à ce moment-là qu’elle fit la rencontre des Pirates qui avaient finalement accepté de l’amener sur Shiloë.
Aujourd’hui, Kiya se plaisait à dire que le Génèse et elle, c’était une histoire de « je t’aime, moi non plus ».
Un bip sonore la tira brusquement de ses pensées. Elle se leva de sa couchette et appuya sur un bouton enfuit sous une montagne de papier.
« Surprise ! lui lancèrent les Pirates.
- Ça alors ! s’exclama-t-elle. »
Devant elle, l’écran du transmetteur s’était allumé et les visages de Stevens, Kare, Mary, Sue, Sasha, Mike, Jecht et Dan apparurent.
« Alors ? lança Stevens. Comment va notre princesse du Galactik Football ?
- Appelle-moi encore une fois comme ça et je te jure que tu souffriras à mon retour, répliqua Kiya.
- Essaye pour voir ! Tu pourras pas être pire que Ben. »
Elle éclata de rire.
« Qu’est-ce qu’il vous a encore fait ?
- Oh rien de bien méchant, reprit Dan. Il nous fait juste faire le tour de Shiloë une heure avant le lever du soleil, enchainer les séances de tir au but et de conduite de balle pendant plus de trois heures avant que l’on passe l’après-midi en match virtuel contre les grosses pointures. Ah et attention ! Les paramètres sont réglés au maximum.
- Et en plus on a qu’une heure de pause dans toute la journée, conclut Mary.
- Ah oui, dure… grimaça Kiya. »
Ben, malgré tout le respect qu’elle avait pour lui et malgré ses immenses compétences d’entraîneur, n’avaient pas vraiment de notion de repos du corps… ou alors il faisait comme s’il n’en avait pas.
« Enfin bref, continua la milieu de terrain, comment ça se passe pour toi ?
- T’assiste en première loge à tous les matchs de la Cup ? railla Sue.
- Si seulement ! soupira Kiya en s’écroulant sur une chaise. À la place, on va s’introduire dans le bâtiment de la Technoïd pour libérer quelqu’un.
- TROP COOL ! »
Kiya sursauta et regarda ses amis avec des yeux ronds.
« Mais vous êtes fous, s’écria-t-elle.
- Toi, tu es folle ! lança Jecht. Nous, on souffre le martyr et toi, tu joues les héroïnes ! C’est un peu plus excitants tu trouves pas ?
- Je risque ma peau !
- Mais nous aussi ! Ben veut notre peau !
- Je te donne ma place quand tu veux, Jecht.
- Ok, alors tu prends ma place en attaque ?
- Même pas en rêve ! »
Quelques éclats de rire fusèrent. Kiya fronça les sourcils.
« Et puis d’abord pourquoi tu me demandes ça ? D’habitude, on fait tout pour conserver sa place !
- Relax, Kiya, c’était du second degré, tempéra Mike.
- Ceci dit, reprit Stevens, autant aborder le sujet maintenant puisqu’on en parle. »
Kiya haussa un sourcil interrogateur. Tout d’un coup, ses amis lui parurent plus graves, plus sérieux. Sasha s’avança et dit :
« Avant toute chose, promets que tu ne t’énerveras pas et que tu y réfléchiras. D’accord ?
- Réfléchir à quoi ?
- Kiya, s’il te plait, tu y réfléchiras ?
- Peut-être… murmura-t-elle après un instant de silence. »
Sasha se tourna vers Stevens qui lui fit un signe de tête. Elle prit une grande inspiration et lança :
« Ben… Nous tous, nous souhaitons que tu intègres l’équipe. En tant que joueuse. »
Kiya ouvrit grand la bouche… pour la refermer aussitôt. Elle aurait dû s’en douter. Ben avait toujours souhaité l’avoir dans l’équipe, en tant que joueuse. Et il ne manquait pas de le lui rappeler régulièrement.
« Il connait déjà ma réponse, répondit-elle. C’est non.
- Kiya, tu avais dit que tu réfléchirais ! s’exclama Sasha.
- C’est déjà réfléchi.
- Kiya, intervint Kare, ne sois pas ridicule ! C’est du gâchis de ne plus jouer avec le talent que tu as !
- Mais pourquoi est-ce que tout le monde me parle de mon talent ? J’ai quand même le droit de ne plus vouloir jouer ! Ce n’est pas un crime à ce que je sache ?
- Je t’en prie, lâcha Sue. Tu brûles d’envie de remonter sur un terrain ! On le voit bien avant chaque match ! Qu’est-ce qui t’en empêche ? »
Pour le coup, Kiya ne trouva rien à dire. Qu’est-ce qui l’en empêchait ? Techniquement, elle n’avait pas été punie, bien au contraire, ils avaient été très indulgents. Et Hamilton l’avait renvoyé pour lui épargner les scandales. Alors peut-être que le problème venait d’autre part…
« Je ne sais pas… dit-elle à voix basse. »
Elle leva les yeux. L’équipe la regardait, intriguée.
« Il faut que j’y aille.
- Eh ! Attends, Ki… »
*clic*
Le silence revint. Kiya serra alors le pendentif qu’elle avait toujours sur elle. Pendant combien de temps encore allait-elle fuir son passé ?
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Chapitre 12. Première partie. Fin.